J avoue ne jamais alors penser à Karine





J avoue ne jamais alors penser à Karine


J’avoue ne jamais alors penser à Karine. N’avoir donc jamais essayé de la revoir. Je « tombais facilement » amoureux. Enthousiasmes. Et si j’avais comparé ces filles à Karine, je les aurais trouvées nettement mieux physiquement mais sans le petit quelque chose de fort à l’intérieur. Je dirais maintenant : sans son potentiel de profondeur spirituelle. Mais qu’en fera-t-elle de ce potentiel ?



Triste de la décision de Fabienne mais fataliste : je savais bien que ce n’était pas possible, avec un père comme le mien. Forcément tout était provisoire, du bon temps gagné contre la fatalité, même pas du bonheur. Ces relations « duraient » au maximum quelques semaines (quelques samedis donc). Pour d’autres, la première soirée devait se terminer nus dans une voiture. Je gardais précieusement en moi tout ce vécu avec Fabienne, je devais sentir que cet amour m’avait éveillé à l’Amour. Karine n’a jamais connu cet « apprentissage. » Sûrement trop tard à quarante ans ! Trop conditionnée par des êtres indignes ! Les mâles qui l’ont prise n’ont sûrement jamais eu leur Fabienne.
Quant à Mayline « jamais personne ne m’a caressé comme ça. » Mais nous n’avions pas fait l’Amour ce soir là. Seul mon index droit était entré dans son vagin tandis que nous nous embrassions éperdument ; je n’avais pas retiré sa culotte ; je sentais bien qu’elle me désirait mais ne m’aurait pas déshabillé ; je la voulais active, totalement dans notre fusion ; je ne lui ai pas demandé si elle avait effectué le test HIV ; nous en avions parlé au téléphone et elle avait trouvé cela normal ; si nous avions fait l’Amour ce soir-là, m’aurait-elle mis en pause quelques jours plus tard ?
Elle a eu sa Fabienne : Alexandra. Toujours sa meilleure amie. Amitié avec parfois un peu de sexualité. Expérience lesbienne par opposition aux hommes oppresseurs.
Ou alors c’est hormonal et j’étais prédestiné à la douceur ? Ou l’hormonal varie suivant la vie ? En me persécutant sans franchir la limite de la violence physique, il m’a obligé à plonger en moi. Certes il n’a pas fait mon bonheur malgré lui ! Il m’a aussi balafré de tares qui m’ont empêché de vivre vraiment cette sensibilité durant des années.





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